J’avais entendu parler de ce chemin de Compostelle oublié jusqu’en 2017 et parcouru autrefois par les pèlerins qui avaient le choix sitôt Saint Bertrand de Comminges et Lourdes atteints de passer par le col du Somport et rentrer en Espagne, ou de filer vers Roncevaux. Après avoir un peu étudié le parcours, je décidai que ce serait mon prochain itinéraire. Il y avait aussi la possibilité de rejoindre le chemin du Piémont vers Lourdes, ville que j’avais visité dans mon enfance et que je désirai revoir. En fait, à cause des logements difficiles à trouver, je devais me résoudre à rejoindre Lourdes par le train après avoir atteint ST Bertrand de Comminges. Deux collègues devaient m’accompagner, mais un mois avant le départ, ils annulèrent. Je profitais de cette occasion pour partir seul et découvrir les aléas du mode solo. Sitôt les premières recherches effectuées, je m’aperçus que ce chemin oublié portait bien son nom : pas ou peu de logements malgré le guide existant de la fédération française de randonnée. Je savais qu’il n’y aurait que très peu de monde, ce chemin étant réputé pour être désertique. En effet, je ne rencontrerai qu’un seul et unique randonneur durant tout le parcours. J’avais envisagé de programmer le départ pour la mi-mai afin d’éviter la chaleur estivale. En fait, je ne savais pas qu’à cette période, la région connaît de fréquentes pluies. J’ai pu m’en rendre compte car toutes les nuits, une bonne averse détrempait le sentier qui devenait glissant, boueux, parfois à la limite dangereux. Le chemin est aussi vraiment « oublié » de part l’entretien, quasiment délaissé, les herbes montent parfois à plus de 1 mètre de haut. Il traverse parfois des propriétés privées mais un accord a dû être trouvé avec les organisateurs car on peut les emprunter mais là aussi l’entretien est plus qu’inexistant. Le balisage est bon mais dépend des communes traversées. L’utilisation du GPS à parfois été indispensable pour retrouver la véritable trace. Une bonne surprise toutefois, celle de l’accueil des habitants, aimables et toujours prêts à rendre service un peu comme au Portugal. Il ne restait plus qu’à partir.
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