Segovie – Coca

26/05/2017

Nous quittons la maison familiale de Ségovie vers les 8 heures. Immédiatement une très forte montée se profile devant nous. Sans rien dans le ventre car tout est fermé, il est certain que cela sera assez dur. Du haut de la côte on a une vue splendide sur le château et la cathédrale de Ségovie. Bien vite on arrive à Zamarramala. Comme à notre habitude nous gardons le vrai chemin, celui des pèlerins. De larges pistes nous font traverser de petits villages avec quelques rares maisons. Dans le village de Valseca un bistrot est ouvert. Des effluves de nourriture en sortent mais pour nous se ne sera qu’un café et un croisant. De nombreux chats sauvages sillonnent les rues, mais ils ont l’habitude de voir des passants et accourent pour quémander de quoi manger. Mais pas questions de les approcher ni de les toucher. Direction maintenant Los Huertos, Corinne souffre de plus en plus de la chaleur. Il est 9 heures du matin, la température marque déjà 35 degré et grimpe toujours. Malgré tout son courage et sa volonté, elle n’arrive plus à avancer et l’on doit s’arrêter sous la moindre ombre trouvée sur le chemin. Nous arrivons quand même à Ane, tout petit village qui ne possède ni bar, ni épicerie, rien du tout. Quelques kilomètres plus loin à Pinilla de Ambroz une fontaine nous permettra de remplir nos gourdes. Toujours pas de bar ou épicerie pourtant on aurait bien besoin de se restaurer et de boire bien frais. A grand peine nous atteignons Santa Maria la Real Nieva. Il y a enfin une épicerie qui nous permet de reprendre quelques forces. Je propose de s’arrêter là pour aujourd’hui mais Corinne veut pousser jusqu’à Nava de la Asuncion distante de 4 kilomètres par une piste sableuse. Comme cela va mieux, nous décidons de la fin de l’étape à Coca ville plus grande qui nous permettra de trouver un logement plus facilement. La signalisation est mauvaise et de plus fausse, on se retrouve dans un ravin malgré les flèches qui nous indiquent cette direction. Après avoir fait le tour de toutes les possibilités, il faut bien se l’avouer, ce ne sera pas possible. Nous sommes perdus au milieu des pins sur une piste sableuse. Par un pur hasard on croise une personne du coin qui nous indique le bon chemin mais de nouveau on se retrouve dans du sable avec l’impossibilité d’avancer. Pourtant la route de doit pas être très loin. On retourne sur nos pas et enfin débouchons sur la route qui nous mène à Coca. Pour faire 3 ou 4 kilomètres nous avons mis 2heures30. L’office du tourisme est fermé mais un passant nous indique ou se trouve l’auberge des pèlerins. Heureusement qu’il y a de la place car nous sommes exténués et il est inenvisageable d’aller plus loin. L’hospitalier nous conduit au dortoir, juste le temps de ranger nos vélos qu’un violent orage s’abat sur la ville. On a échappé de peu à un lessivage profond et gratuit venant du ciel.