Nous avions décidés dés le début que nous privilégierons les gîtes de façon à repartir le lendemain le plus en forme possible. A VTT le temps pour faire le chemin est bien plus court que celui mis par les pèlerins piétons et donc financièrement parlant on pouvait se le permettre. Depuis mon dernier chemin en 2009 (au départ du Puy en Velay), les hébergements ont bien changés. En effet ils sont plus nombreux (surtout en Espagne) et il est possible maintenant de réserver sans trop de problèmes. La conséquence directe de cette augmentation est que parfois la rentabilité est la seule et unique vue. Il est certain que même si l’opportunité d’ouvrir un gîte sur un chemin parcouru par des milliers de personnes est tentante, on ne peut s’improviser hébergeant sans un minimum d’implication et de chaleur. Mais heureusement encore, la plupart des aubergistes font leur travail avec du cœur et donnent beaucoup pour offrir le meilleur accueil.
Les prix sont toujours un peu plus bas (de l’ordre de -30%) du côté espagnol. Ceux qui sont mentionnés ci après sont ceux de l’année 2014.
France
Le chemin Tolosana :
Vendargues : hôtel/restaurant les châtaigniers. Petit hôtel routier sans prétentions mais parfait pour les pèlerins. Repas servis dans le restaurant au rez-de-chaussée avec buffet à volonté, viande, poisson ou omelette et plusieurs desserts au choix. Rien à redire et nous recommandons cet établissement. Bon accueil, on nous a permis de nettoyer nos vélos au jet dans la cour. Nous avions pris la ½ pension et pour les 3 la note sera de 156 euros.
Saint Jean de Blaquière : le mas des 4 saisons. Magnifique demeure, avec piscine. Tout est parfait même un peu luxueux pour des pèlerins. La patronne très sympathique nous à donné un appartement complet avec mezzanine à l’étage. Possibilité de prendre la ½ pension ce que nous avons fait. Le soir, une employée nous a gratifiés d’un petit concert de piano particulièrement apprécié. Très bon repas, accueil impeccable, chaleureux. Petit déjeuner avec brioche, pain frais, confitures maison. A recommander vivement si vous avez le budget adéquat car pour trois, tout compris nous avons déboursé 180 euros ce qui est normal vu les prestations.
Murat sur Vébre : hôtel restaurant Durand. C’est un logis de France. On a pris la ½ pension et avons bénéficié de 2 chambres distinctes : une à 1 lit et l’autre à deux lits, propres, correctes, belle salle de bains avec séchoir pour les cheveux, douche toute neuve, rien à dire. Seul bémol, il nous a été demandé 5 euros pour entreposer nos vélos dans le garage. Depuis des années que je parcours la France et l’Europe c’est la deuxième fois que cela arrive surtout que nous avions consommé comme chaque soir une bière et avions pris du vin à table. Pratique un peu regrettable commercialement parlant. Prix total payé 180 euros sans les prestations luxueuses de la veille à St Jean de Blaquière.
Castres : fast hôtel. C’est un hôtel low cost avec 3 petits lits dont un superposé dans une toute petite chambre mais avec douche et WC. Bon petit déjeuner avec croissant, confiture, beurre, yaourt. Rien à dire pour le prix payé : 55 euros pour les trois, petit déjeuner compris. Comme cette chaîne ne fait pas à manger nous nous sommes dirigés le soir vers le Buffalo tout proche de l’hôtel.
Port Auragais : Hôtel La Couchée à Avignonet l’Auragais. Belle suite de 2 chambres. Malheureusement le sèche-cheveux se met à fonctionner toutes les 10 minutes sans pouvoir l’arrêter. Changement immédiat de chambre sans problèmes. Bon repas pantagruélique avec un cassoulet de Castelnaudary au resto de l’hôtel. Très bon petit déjeuner copieux. Après quelques palabres nous faisons ramener la note de 172 euros à 142 euros comme convenu par téléphone ce qui est plus raisonnable. Bon accueil, personnel serviable.
Isle Jourdain : Hostellerie du Lac. Nous avons pris la ½ pension, apparemment réservée aux seuls pèlerins. Très belle vue sur le lac. On a une chambre (belle mais un peu vieillotte) à 2 lits et une autre à 1 lit comme il arrivera souvent quand le nombre de personne est de 3. Baignoire et meubles en bois mais rien pour sécher la lessive. Bon repas composé d’une salade gésiers, grillade et mille-feuille. Tout extra rien à dire. 172 euros pour les trois. Un peu cher mais on paye la vue magnifique sur le lac. Petit déjeuner complet rassasiant.
Montesquiou : La Ferme des Grisettes. Le nom est en rapport avec l’élevage d’oies de cette ferme. D’ailleurs les patrons vendent du foie gras et maintes sortes de conserves. Très bon accueil, il nous sera offert dès notre arrivée une bière ce qui est à noter car rare. On pourra aussi passer le jet sur nos vélos et laver nos chaussures crottées par la boue que nous avons affrontée toute l’après midi. Belles chambres refaites à neuf (toujours une à deux lits et une à un lit). Le repas du soir familial, pris avec d’autres pèlerins à été parfait. Soupe avec pâtes mélangées, comme on pouvait s’y attendre la viande est une volaille : une oie préparée façon coq au vin puis fromage et flan maison. Que demander de mieux surtout que le petit déjeuner à été de la même qualité avec confitures et gâteaux maison. Rien ne manque. A recommander chaleureusement.
Morlaas: Hôtel de France. Patron particulièrement sympathique et arrangeant. Dans le restaurant, sur un tableau est noté le nombre de pèlerins ayant séjourné ici ainsi que leur nationalité. Le soir, un menu spécial pèlerin nous sera servi : buffet à volonté, pièce de bœuf grillée et dessert. Petit déjeuner complet avec beurre, confiture, yaourt. Rien à dire tout est OK. A recommander vivement.
Borce : Maison Bergoin. C’est une chambre d’hôtes. Bon accueil avec bière blanche de 50 cl offerte à notre arrivée. Le patron est hollandais, la patronne argentine. Ils sont tous les deux serviables au possible et font tout pour nous rendre service. Nous avons une suite d’une chambre à deux lits séparée par un petit mur sans porte qui donne sur une autre chambre à un lit. Petite terrasse commune avec chaises longues et tables. La salle à manger est à l’intérieur, bien décorée. Repas correct préparé par le patron mais sans plus. Ce n’est pas du grand luxe mais un hébergement gentil où nous avons donné en ½ pension 140 euros pour les trois.
ESPAGNE
Chemin Aragones :
Berdun: hôtel restaurant El Ricon de Emilio. La patronne parle le français et nous donne deux belles chambres spacieuses avec salle de bains. C’est elle qui prépare les repas familiaux. Salades variées avec du thon, ragoût de bœuf et glace. Le petit déjeuner est du genre espagnol avec jambon sec, fromage, confiture. Rien à redire. 142 euros tout compris pour les trois.
En chemin, vers Punta la Reina, pour une fois, nous avons décidés de manger le midi au restaurant à Montreal. Salade variée en entrée, steak avec frites et poivrons, glace. Le tout copieux et bon. Dix euros avec un coca compris ainsi que le café. On est vraiment en Espagne, les prix sont plus bas qu’en France.
Punta La Reina : Hôtel Bidean. Chambre à trois lits, la douche possède des jets pour masser nos dos endoloris. Par contre le repas a été assez décevant : 3 petits tapas en entrée, un morceau de poisson (pas terriblement bon) baignant dans une sauce aux poivrons sans légumes. En dessert une macédoine de fruits sortie tout droit d’une boite de conserve. On nous demande immédiatement 85 euros. Nous ne comprenons pas pourquoi, peut être ont-ils peur que l’on se sauve sans payer. On verra bien demain matin lors du départ. Le petit déjeuner n’est pas très convivial et tout aussi décevant : il faut à chaque fois se lever et demander ce que l’on désire pour être servis. Probablement un moyen de restreindre les denrées. Mais bizarrement, en quittant l’hôtel, on ne nous fait pas payer plus pour les chambres. Nous ne recommanderons pas cet établissement un peu trop « business » à notre goût.
Le camino Frances :
Navajette: La Casa de los Pelegrinos. Belle chambre de 3 lits avec un petit balcon très utile pour faire sécher la lessive faite chaque soir. Le WC et la salle de bains (très belle) se trouvent sur le pallier. Mais comme nous sommes les seuls dans cet établissement, il n’y a pas problèmes de cohabitation. Bon repas du soir avec soupe aux potirons, spaghettis bolognaises et flan caramel maison. Le petit déjeuner était correct mais il n’y avait pas de pain. Dommage car tout est OK. Prix 120 euros pour les trois.
Belorado : Hôtel Belorado. Belle chambre à trois lits et grande salle de bains dans l’appartement. On a pu nettoyer nos vélos au jet prêté par le patron serviable. Souper correct avec 2 grosses cotes de porc et spaghettis mais sans légumes. Ces derniers ne semblent pas être très appréciés en Espagne, à part les pommes de terre il nous est rarement servis d’autres légumes. Une glace a terminé le repas. Prix : 110 pour les trois.
Hontanas : El Descanto. Belle chambre à trois lits et grande salle de bains. Les patrons sont très accueillants et sympathiques. En 2009, j’avais dormi juste à coté au Puntido. Rien n’a changé, la rue principale (la seule du village) est la même, animée et parfois assez bruyante. Souper correct dans la tradition du menu pèlerin : entrée, beefsteak avec spaghettis et flan. Le petit déjeuner à été un peu juste : une petite confiture, un morceau de beurre et un morceau de pain. On était habitué à mieux. Mais pour 77 euros à trois tout compris, il ne faut pas faire la fine bouche.
Moratinos : hôtel restaurant Le Moratinos. La plus grande déception de tout le voyage. Pourtant tout avait bien commencé : hôtel tout neuf et petit abri pour les vélos. La chambre est à trois lits, grande et comprend une belle salle de bains. La terrasse est commune à deux appartements, rien à redire surtout que la patronne nous propose pour 5 euros de nous laver à la machine tout notre linge ce que nous acceptons volontiers. Par contre dès le souper cela change complètement. Pas de menu et une carte minimaliste au possible sans rien d’alléchant : salade ou un plat de spaghettis (sans rien d’autre) ou bien une saucisse blanche allemande toute droite sortie d’un sachet sous vide. Il y a quand même une tortilla. Chacun prendra un plat différent. Verdict : la saucisse est immangeable, la tortilla (aussi sous vide alimentaire) passée vite au micro ondes est tiède à l’intérieur et froide à l’extérieur c’est écœurant. Au dessert yaourt, fruit ou toute petite glace servie dans un verre normal. Visiblement la cuisine n’est pas leur atout, il n’y a personne pour cuisiner mais dans ce cas là on ne fait pas restaurant. Le petit déjeuner à été aussi minable que le reste. Le comble au moment de payer (en espèces), le patron regarde longuement, devant tout le monde nos billets en transparence. On peut le comprendre mais dans ce cas on le fait discrètement dans une autre pièce. Il leur manque certainement un peu (beaucoup) d’expérience dans le domaine de l’accueil. Nous avons donné pour tout cela 125 euros. A déconseiller vivement, il y a mieux ailleurs, amis pèlerins passez votre chemin.
Villavente : Casa Rural molin Galochas. C’est un ancien moulin à eau décoré avec extrêmement de goût. On voit l’eau couler sous les pieds grâce à une vitre qui fait office de sol. Très bon accueil, on nous offre les bières de bienvenue. Nous aurons droit à l’apéritif avec tortilla, chorizo et vin blanc ou rouge (du Rioja). Cela contraste avec l’accueil de la veille comme quoi il y a des professionnels qui ouvrent leur établissement avec cœur et des amateurs qui feraient bien de revoir leur prétentions. Nous avons deux chambres une à deux lits et une a un lit. Excellent repas : soupe, salade de tomates, pintade avec poivrons et pommes de terre puis glace maison en dessert avec fraise et fraise des bois. Vin à volonté puis café ou tisane. Le petit déjeuner a été parfait : confiture maison, beurre, jambon cru, jus de fruit. Je me dois de décerner un oscar à sa patronne Mercedes pour sa gentillesse, convivialité et accueil sans égal. Si vous passez par là, arrêterez vous il n’y a pas mieux. Prix 102 euros pour les trois.
Compostilla: Hotel Novo. C’est un hôtel du genre plutôt commercial. Belle chambre à trois lits avec baignoire. Propre et rien à dire. Mais rien n’effacera le souvenir de la veille. Nostalgie….Petit déjeuner très succinct avec beurre, confiture et un morceau de pain mais pour 90 euros à trois, on ne peut espérer et demander plus.
Samos : Casa de Diaz – Vilacha. Très belle propriété avec piscine, grands espaces verts, le toit de la maison est en ardoise. Belles chambres de deux lits et une autre d’un seul lit toutes deux avec baignoire. Le patron est convivial et sympathique. Les repas sont pris dans une petite habitation jouxtant le gîte. Bon souper avec une énorme salade mixte (thon, olives, tomate, salade) puis ragoût de bœuf avec pommes de terre, carottes, petits pois et poivrons. Marque d’attention, le dessert sera le gâteau de Santiago avec la croix du pèlerin sur le dessus en sucre glace. Petit déjeuner extrêmement copieux : yaourt, jambon sec, saucisson, gâteau, pâte de coing, confiture. Sûrement notre meilleure table du parcours. Cet établissement reçoit nos félicitations et bien sur nos plus vives recommandations. Prix : 106 euros pour les trois.
Castaneda : Albergue Santiago. Il n’y a que 2 chambres. Une de quatre lits, l’autre de 2 lits. Comme la première est déjà prise, la patronne nous propose de nous mettre un lit d’appoint. Pas de problèmes pour nous, on en a vu d’autres. Bien que nous ayons notre propre salle de bains, il y en a une autre immense sur le palier. Propre, rien à dire. Le souper à été parfait : comme souvent l’entrée est une salade mixte avec thon, tomates…. Puis nous pouvons choisir soit des ribs de mouton soit filets de poulet avec des frites. Excellent et en énorme quantité même la viande que nous avons du mal à finir. Dessert : glace, flan, gâteau ou yaourt. Petit déjeuner correct avec croissant colossal, toast, beurre et confiture. Rien à dire tout est OK. Prix : 101 euros pour les trois y compris nos bières (3 ou 4 descendues par un Gégé assoiffé…).
Santiago : hôtel pension Alameda. Petite chambre à trois lits idéalement située près du centre ville. Personnel accueillant et disponible nous permettant de laisser nos sacs pour les 2 jours suivants en attendant notre retour de Fisterra. Le seul hic c’est qu’une rue caladée (en pierre) cause un bruit énorme lors du passage des voitures et ceci toute la nuit. Dommage car cette pension est bien mais le problème ci-dessus peut empêcher un sommeil réparateur. Ne fait pas à manger, il faut descendre au restaurant en bas de l’escalier (voir ci-dessous). Prix de la chambre seule (sans les petits déjeuners) 67 euros.
Restaurant à gauche en sortant de la pension (celui situé à droite est limité dans sa carte). Nous avions commandé un plat de poulpes qui est un met typique d’ici pour le soir. A ma grande surprise, le poulpe est très tendre avec un petit filet d’huile d’olive sur le dessus et saupoudrée de piment discret. Plat excellent à recommander.
Fisterra: hôtel Rivas. Belles chambres à 2 et 1 lits avec salle de bains et télévision. Tout est parfait sauf que les patrons ne nous ont pas prévenus quand le bagagiste qui devait emmener nos vélos s’est présenté à l’hôtel. Dommage….erreur ou oubli ? Bon petit déjeuner et un prix total pour trois de 55 euros.
Restaurante O jearron à Fisterra. Pour fêter la fin du voyage, nous décidons d’aller déguster une paella aux fruits de mer. Le patron nous informe que si on ne trouve pas sa paella excellente on n’aura rien à payer. Nous pouvons dire que nous avons payé sans aucuns remords ni regrets tellement le plat était parfait, abondant et surtout rehaussé d’un très bon vin blanc du pays. Tous les ingrédients étaient là, rien ne manquait. Prix pour trois 78 euros. Un peu cher pour l’Espagne mais inoubliable.