Samedi 26 juin 2010
Peu après notre départ du Somail vers 8 heures 30 nous passons le pont-canal de Cesse. A la construction, juste une chaussée avait été construite. Mais le système était insuffisant et les débordements de la rivière la Cesse ont conduit Vauban en 1690 à construire ce pont-canal sur celle ci. De suite s’en suit la jonction du canal de La Robine. Celui-ci, long de 37 km permet de rejoindre la Méditerranée à Port-la-Nouvelle en passant par Narbonne. Ne désirant pas faire cet aller-retour, nous nous dirigeons vers Capestan et Poilhes deux jolis et typiques petits ports. Soudain devant nous, le canal s’enfonce dans un trou, c’est le tunnel du Malpas. Ouvrage unique sur tout le canal du Midi, il franchit une colline incontournable. Il a été le lieu de disputes entre Pierre-Paul Riquet et Colbert qui voulait faire passer le canal plus loin. Riquet met alors tous les ouvriers disponibles au creusement malgré la sommation de Colbert d’arrêter les travaux. Quand l’intendant se présente 6 jours plus tard, pour faire respecter ses ordres, il faut bien se rendre compte que le tunnel est creusé. Avec sa largeur de 8 mètres et sa hauteur de 8 mètres également, il permet aux bateaux d’éviter un long contournement. Enfin, nous voila à l’ensemble de l’alignement des 8 écluses de Fonsérannes qui permet de franchir un dénivelé de 21 mètres et ce sur 300 mètres de long. D’ici on aperçoit déjà la ville de Béziers. Sur le coté, une pente d’eau fonctionnant avec des motrices permettait de franchir rapidement l’ouvrage en 6 minutes. Mais à cause de problèmes, cette pente est aujourd’hui abandonnée provoquant pendant l’été quelques embouteillages. Nous passons par le petit pont tout au bas pour déboucher sur l’impressionnant pont-canal de l’Orb long de 240 mètres, large de 28 et 12 de hauteur. Comme il est temps de déjeuner, nous faisons un crochet par Béziers ou la pause et le repas sont les bienvenus. Repartir en pleine digestion et sous la chaleur n’est pas si évident malgré l’ombre des platanes. Devant nous, une construction bizarre se dresse, ce sont les ouvrages du Libron. Cas d’école unique par ses techniques et caractéristiques hydrauliques, en fait c’est un pont-bâche (ou une espèce d’écluse) qui permet soit de laisser s’écouler les eaux de Libron, soit de maintenir la circulation des péniches. Cette machinerie est faite de structures métalliques en portiques et donne un aspect assez impressionnant. Puis on arrive à Agde terminus du voyage. On pourrait continuer jusqu’à Marseillan et l’étang de Thau mais les guides ne le recommande pas, le chemin étant difficile et parfois même dangereux à cause de l’éboulement le long des berges. La gare se trouve assez prés du canal et nous n’avons aucune difficulté pour retrouver notre voiture au parking. Comme il est juste 15 heures, l’après-midi à peine entamée, nous décidons de partir aussitôt pour rentrer.
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