Après un bon petit déjeuner, nous nettoyons les vélos avec le jet prêté par le propriétaire de l’hôtel. Il est 8 heures et il nous faut traverser Montpellier. On se doute bien que cela ne sera pas qu’une formalité. Surtout qu’à cette heure, il y a déjà la queue de voiture qui se rendent au travail et veulent entrer dans la ville. On se faufile dans l’étroit passage laissé sur le bord de route. Renseignements pris, il faut nous diriger en directions des hôpitaux et les facultés. Il semble que l’on peur contourner la ville par une piste cyclable. On trouve enfin cette piste et une cycliste qui l’empruntait aussi veut bien nous emmener jusqu’à la sortie où l’on retrouvera la bonne direction. Effectivement, nous quittons Montpellier et son agglomération et l’on se retrouve sur une route pas trop fréquentée en direction de Grabels que nous atteignons vers les 10 heures. Le tampon pour la crédentiale est à l’extérieur de l’église à l’usage des pèlerins. Nous reprenons le GR qui est aussi la voie d’Arles vers Compostelle et passons Montarnaud où nous achetons quelques victuailles pour le repas de midi. A la sortie de du village nous suivons encore le GR et, mauvaise décision ce n’est qu’une montée rude, caillouteuse de 1,5 km. Portage assuré. Mauvaise décision, on aurait dû rester sur la route. Épuisés, nous cassons la croûte à Aniane et décidons que dorénavant jusqu’à la sortie de la Montagne Noire, nous resterons sur la route. Peu après nous passons sur le pont du Diable. Mais comme il y en a trois, on se demande lequel est l’authentique, celui qui a vu passer les pèlerins depuis des siècles. Après quelques photos, nous repartons vers Saint-Guilhem Le Désert, tout petit village pittoresque blotti à au pied d’une falaise. L’abbatiale et son cloître sont magnifiques et la chance nous permet de rencontrer la personne en charge du site qui veut bien nous emmener à l’autre bout du village chez les carmélites pour faire tamponner la crédentiale. Comme les guides prévoient un passage tout juste praticable par les piétons, nous retournons vers le pont du diable et Saint Jean de Fos. Après avoir passé Arboras, la seule solution par la route est de passer par le col des Vents pour rejoindre Saint Jean de Blaquière où nous pensons passer la nuit. La montée du col est très rude sur plusieurs kilomètres. Vers le milieu petit arrêt le temps de récupérer et petit coup de téléphone au gîte de la Rouquette pour réserver mais malheureusement il est complet et l’on doit vite se rabattre sur un autre à Saint Jean de la Blaquière que nous atteignons vers les 17 heures.
A noter que dans ce gîte, nous avons fait la connaissance de 4 marcheurs de Marseille avec lesquels nous avons bien sympathisé. Ils nous ont appris que les femmes ont imposés un régime draconien (une seule pomme par jour en attendant le repas du soir) ce qui n’est pas du tout du goût du seul homme du groupe qui lui, pleurait fringale toute la journée et voyait un mirage de saucissons et de boites de rillettes lui passer constamment devant les yeux. Nous avons attirés leur attention de faire quand même attention au manque de calories lors d’un effort soutenu. Ont-ils par la suite suivis nos conseils ?
Total de la journée 81 kilomètres pour 5 heures 15 de pédalage.
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