Lors du chemin portugais en 2016, nous avions décidés de partir une nouvelle fois en 2017 avec la même équipe vers un projet à définir ensemble. Mais vers la fin de l’année, Aimé se désistait. En effet, il était inscrit depuis un ou deux ans pour faire la piste Hô chi Minh au Vietnam et cela se concrétisait pour 2017. Il ne serait donc pas de la partie. Avec Corinne nous cherchâmes alors un trajet qui nous conviendrait à tous les deux et rapidement la Francigena (Londres-Rome) remportait les suffrages. Nous n’avions pas envie de partir de Londres mais plutôt depuis la Champagne ou autre lieu un peu plus rapproché des Alpes. Mais il fallait franchir le col du Grand Saint Bernard et il s’avérera qu’à nos dates de départ, le col serait fermé pour cause de neige. Nous décidâmes alors de partir depuis Arles, franchir les Alpes au Montgenèvre puis rattraper la Francigena en Italie et filer vers Rome. La logistique déployée nous faisait découvrir un problème que l’on ne soupçonnait pas : celui du retour des vélos. La question fut retournée maintes fois et malgré nos recherches sur internet, on ne trouvait pas la réponse adéquate. Pas moyen de trouver un rapatriement par un vélociste comme il en existe en Espagne. Ps : la poste espagnole propose maintenant elle aussi ce service, fournit le carton d‘emballage, papier bulle et quand c’est possible de faire l’empaquetage chez elle dans un petit réduit pour démonter les pédales, la roue avant et tourner le guidon. Rien de tout cela en Italie. A force de recherche une solution pointait le bout de son nez. La compagnie Flixbus accepte de prendre les vélos démontés dans une housse. Il nous faudrait donc acheter une housse à Rome ou se la faire envoyer. On était en train de creuser cette possibilité quand Corinne dut faire face à des ennuis familiaux. Après un certain temps elle se désistait ne pouvant s’absenter de chez elle. J’avais mis des annonces sur divers forums pour trouver au moins une personne mais pas de réponses. Il semblait bien que pour cette année, le voyage était déjà terminé impossible de préparer autre chose. Je n’y comptais plus pourtant peu de temps après, Corinne m’informait qu’elle pourrait envisager un court voyage d’une semaine à 10 jours maximum. Comme il était inenvisageable de faire dans ce laps de temps la Francigena, on se mit à la recherche d’un trajet qui pourrait nous convenir. L’idée nous vint du chemin de Madrid vers Compostelle. Il était assez court, peu fréquenté et nous permettait de rejoindre le Camino Frances à Sahagun. L’avantage était aussi qu’on pouvait le quitter et renter immédiatement si le besoin s’en faisait sentir de n’importe où. Mais comment atteindre Madrid avec les vélos ? La solution la plus évidente était de prendre le train direct Nîmes-Madrid en mettant les vélos dans une housse homologuée et de renvoyer cette housse depuis Madrid. Une fois de plus, le hasard fait que l’on se dirigera vers Saint Jacques de Compostelle. Ce sera la cinquième fois pour moi et la troisième pour Corine. A quand la prochaine………. ?