Le Projet camino primitif

Je ne pensais pas retourner un jour sur les chemins de Compostelle, deux fois cela suffisait pourtant le hasard……voici l’histoire.
En 2014 lors du chemin Arles-Santiago, nous avions décidé avec mes coéquipiers de partir en 2015 sur les bords du Danube depuis la Hongrie (Budapest) vers la Mer Noire et peut être un peu plus loin si le temps, la forme, les conditions s’y prêtaient. Dés le mois de Novembre je commençais la logistique malheureusement en Janvier 2015 l’un deux se désistait pour cause de maladie dans sa famille. Nous convenions avec le deuxième de partir quand même mais deux mois plus tard, il se désistait à son tour pour cause de maladie. Je me retrouvais seul et  partais immédiatement à la recherche d’éventuels participants pour ce parcours. Les demandes postées sur divers forums ne donnaient rien. Il faut dire que ce n’est pas facile deux ou trois mois avant le départ de trouver des personnes prêtes à faire plusieurs milliers de kilomètres. Celles motivées par ces distances ayant déjà formées leur équipe. Je cherchais donc un trajet avec des distances moins longues et une idée me traversa l’esprit. Pourquoi ne pas faire le chemin du Nord ralliant Hendaye à Santiago. Celui-ci est réputé pour être difficile et conséquence logique, il n’y a que peu de monde. Rien à voir avec « l’autoroute » du Camino Frances. Je n’obtins aucune réponse et j’allais abandonner toutes idées de partir quand je tombais sur un post dans un forum : deux personnes qui étaient inscrites dans un club en Belgique cherchaient des coéquipiers pour se joindre à eux. Ils désiraient partir depuis la Belgique, traverser la France et aller à Santiago par le chemin du Nord.  Je pris contact, ils n’avaient trouvé personne et acceptaient que je les retrouve à la frontière Espagnole vers Hendaye. Le temps étant compté jusqu’à leur départ, seuls quelques mails furent échangés. C’était de la pure aventure car nous ne nous connaissions pas. Mais si l’on ne prend pas quelques risques, on n’avance pas. Me voila donc parti pour rallier à nouveau la sépulture de l’apôtre Jacques qui doit sûrement m’aimer un petit peu pour m’appeler ainsi vers lui……..

La préparation.

Comme je ne pensais pas partir, je n’avais pas fait d’entraînement particulier, juste quelques cols en petites balades d’une cinquantaine de kilomètres. Mais sitôt le projet sur les rails, il ne me restait que peu de temps (1 mois et demi) pour me préparer physiquement. J’enchaînais donc des distances de 60 à 80 km 3 à 4 fois par semaine. Mon objectif étant toujours le même depuis des années : ne pas partir sans totaliser au moins 800 à 900 km dans divers terrains. Lors du départ je serai dans cette échelle. Innovation pour le portage : je repris le porte bagage des années précédentes pour un Vtt tout suspendu mais j’y rajoutais une planchette de bois un peu plus large qui permettrait de mieux reposer le sac dessus.

Les guides.

Corine se chargeait de rechercher les petites routes car mes compagnons ne roulaient pas à VTT, habitués au cyclotourisme.
Remerciements ici à Corine pour le travail fabuleux accompli lors des ces recherches. Nous ne nous sommes que rarement trompés, tout sentait la patte du professionnel. Bravo.
Nous ne pouvions donc pas suivre le chemin des pèlerins. J’achetais quand même le guide du Chemin côtier et Primitif de Gerard du Camino qui pourrait nous donner quelques précieuses informations. Il faut dire que les guides pour ce chemin ne sont pas légion, on a vite fait le tour de ceux existants. Bon guide mais qui n’est destiné qu’aux piétons, mentionnant quand même les hébergements ce qui n’est pas si mal, le miam-miam-dodo n’existant pas pour ce trajet.