Santiago – Fisterra camino Aragones

Dimanche 15 juin 2014

Nous partons plus tôt que d’habitude vers les 7h30. On n’a pas pu prendre le petit déjeuner car tout était fermé. Santiago est vide en ce dimanche et pourtant nous nous retrouvons sur la route prévue la même que j’avais empruntée il y a 5 ans. A un carrefour, nous tombons nez à nez avec la Guardia civil (gendarmerie) qui effectue un contrôle d’alcoolémie. Ils nous laissent passer et nous profitons pour leur demander la route exacte et où on pourrait boire un café chaud. Ils nous indiquent la ville la plus proche Negreira que nous trouvons rapidement. Effectivement, il y a un bar ouvert et on se précipite pour commander de quoi déjeuner. Malheureusement il n’y a pas de viennoiseries, seules quelques madeleines sous emballage sont présentes. Cela fera quand même l’affaire, on ne va pas faire les fines bouches. On repart et comme toujours, en Galice, les montées et descentes se succèdent. Quand l’une est finie, l’autre commence. Il fait frais et nous n’avons pas encore quitté les manches longues. Nous ne rencontrons aucun pèlerin soit à pied ou en vélo. Par contre les autos sont nombreuses en ce dimanche matin. Arrivés à la périphérie de la ville de CEE nous apercevons pour la première fois l’océan. Plus on s’approche, plus on distingue les plages avec le sable fin. La marée doit être au plus bas car les bateaux sont couchés sur le ventre et l’eau se trouve assez loin du bord de mer. En passant Sardinero, nous profitons d’une petite halte pour enlever les manches longues pour mettre des vêtements plus courts. On sent que la chaleur arrive rapidement .Lors un détour de la route, nous apercevons dans le lointain Fisterra et même le phare sur le haut de la colline. Quand nous arrivons dans la ville, il est l’heure de manger. Nous poussons la porte d’un petit restaurant ou pour 8,50 euros nous aurons droit à une escalope de dinde, frites et salade. Le tout copieux et c’est très bien car nous avons une grande faim. Juste en face de nous, se trouve la Maison du Pèlerin qui délivre la Fisterrana « diplôme » pour les pèlerins qui viennent jusqu’au bout du monde (fisterra = fin de la terre). Il n’y a personne et nous obtenons le précieux papier immédiatement. Nous avions réservé la veille un hôtel et nous nous y rendons. Petite douche réparatrice et nous partons en direction du phare qui est le point de départ du chemin historique donc lieu à ne pas manquer. La montée fait environ 3 kilomètres et il fait très chaud. Nous rencontrons quelques piétons qui effectuent aussi ce dernier tronçon. Plusieurs arrêts nous permettent d’admirer l’océan et de se désaltérer aux fontaines que nous ne reverrons plus. Enfin nous arrivons au phare. Sur le parking, de nombreux bus attendent les touristes qui font leur promenade dominicale. Arrêt obligatoire devant la borne Zéro qui est la première borne du chemin. La tradition veut que l’on brûle un ou deux vêtements au pied du phare mais c’est actuellement interdit. En effet, il y a eu un feu qui s’est propagé aux alentours et les autorités ont banni probablement pour toujours cette pratique. Il reste encore quelques cendres anciennes qui marquent l’endroit de la crémation. On se contentera de quelques photos….nostalgie quand même……..Un dernier moment de rêveries devant cet immense océan et nous entamons la descente qui nous mènera à notre gîte.

Le voyage est terminé le panneau FIN est hissé.

Pour ce dernier jour nous avons effectué 95 kilomètres pour 5 heures de pédalage.

Le compteur affiche 1761 km depuis le départ d’Arles.