Lundi 23 Mai 2016
Le petit déjeuner terminé nous partons en direction du sanctuaire. Hier soir Corine avait laissé sa gourde sur un mur et ce matin elle a été dérobée. Ce ne sera que le premier « emprunt » il y en aura d’autres dans les jours qui suivent. J’ai le rhume et la toux ne m’a pas quitté de toute la nuit. Mais ce n’est pas grave, deux cachets de Doliprane et nous arrivons au lieu saint de bonne heure vers 8 heures. La place servant au rassemblement lors des offices est vide, immense et donne une impression de grandeur infinie. Les vélos étant interdits dans l’enceinte, on doit descendre à pieds. Rien ne bouge comme il est de coutume au Portugal avant 9h30 aussi il est très difficile d’obtenir un tampon pour la credential. Nous dégotons quand même un bureau ouvert pour valider le sésame. Notre visite terminée, nous repartons et juste le temps de m’arrêter pour acheter un souvenir, je ne vois plus ni Corinne ni Aimé. Heureusement il existe les téléphones portables. En effet, ils ont emprunté un sens interdit pour rejoindre le début de la ville. Afin de ne pas se perdre une deuxième fois, Corinne vient me chercher devant l’entrée du sanctuaire et nous repartons vers Caxarias. Par une faute d’inattention, on n’a pas vu les balises et nous nous retrouvons à Ourem. Il semble que rejoindre le chemin de ce lieu est assez difficile. Malgré de fortes montées et descentes nous arrivons vers midi à Caxarias où l’on déjeune d’un sandwich acheté dans une boulangerie. La route et le chemin ne font maintenant qu’un. Cet itinéraire est assez bosselé, passe par des hameaux et nous devons nous y reprendre à plusieurs fois pour trouver la bonne direction. Il faut dire que le balisage est quasi inexistant. Les pompiers nous indiquent où retrouver notre chemin mais très vite on s’aperçoit que ce n’est qu’un passage boueux impraticable. Nous retournons sur nos pas et reprenons la route, plus longue mais bien meilleure. Je tousse toujours et dans les montées, je n’ai plus de force dans les jambes. Quelques kilomètres plus loin je dois me rendre compte que je ne pourrais pas aller beaucoup plus loin sans le payer dans les prochains jours. Nous dévions donc vers Alvorge ou le guide nous indique une auberge de pèlerins. C’est la seule dans les 10 kilomètres aux alentours malheureusement elle est fermée. En attendant son ouverture nous allons boire un verre au bar sur la place. Et là, surprise, c’est le patron qui s’occupe de cette auberge. On avale nos verres rapidement et le patron nous donne la clef pour s’installer. Le principe de cette auberge est le « donativo » c’est-à-dire que l’on donne ce que l’on veut comme paiement de la nuitée. A l’intérieur il y a un pèlerin espagnol qui dort. Les dortoirs se composent de chambres séparées avec deux lits superposés. Comme nous ne sommes que quatre en tout, on se permet de prendre chacun une chambre. Pour le dîner du soir nous avons réservé au bar ainsi que le petit déjeuner du matin. Le patron est très calme, doux, sympathique, excessivement gentil, il a tout d’un parfait curé. Une belle rencontre….Je vais aussi écrire a mon guide pour qu’il note cette possibilité d’arrêt si convivial.
Distance parcourue 72,1 km – 4h54 de pédalage – vitesse moyenne 14,66 km/h – vitesse maxi 48,57 km/h – Calories dépensées 2100 – dénivelé positif 808 mètres – dénivelé négatif 831 mètres
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