Vendredi 5 Juin 2015
Nous gardons nos bonnes habitudes, le réveil sonne pour 6 heures. Il a plu toute la nuit. Nous partons sans déjeuner car l’hôtel ne fait pas à manger. Il tombe un petit crachin froid, pénétrant qui nous glace tout le corps. On traverse le pont sans encombres mais il fait presque nuit tellement le temps est bas est couvert. Sur le bord de la route on trouve un petit bar ouvert il est 7 heures 30 et la faim commençait à se faire sentir. Un café bien chaud, quelques viennoiseries espagnoles et on repart. La route n’a pas changé de profil, on monte toujours. Il est maintenant impossible d’avoir 500 mètres de terrain plat. Cinq kilomètres après Villaviciosa nous devons décider quel chemin prendre soit le côtier soit le chemin primitif. En effet, même si tous les deux arrivent à St Jacques de Compostelle, ils ne suivent pas du tout le même trajet. L’un suit la côte atlantique, l’autre passe par l’intérieur de l’Espagne. Après avoir consulté les avis des pèlerins, la préférence va nettement vers le chemin de l’intérieur dit primitif c’est ce que nous avions décidés depuis le départ. Nous abordons une montée particulièrement raide quand la pluie fait son apparition. Il nous faut bâcher immédiatement les sacs. Cette montée assez pénible avec le mauvais temps se prolongera sur 11 kilomètres. Arrivés au sommet, trempés nous nous réfugions Corinne et moi dans une station service désaffectée pour attendre Jean-Michel qui monte doucement. Le brouillard est là, on ne voit pas à plus de 10 mètres. Puis nous reprenons tous les trois la descente devenue dangereuse par la route trempée et le brouillard qui est encore bien présent. Aussi j’allume le feu rouge sur l’arrière du casque. Après quelques kilomètres, on trouve un bar et les classiques « plats combinados ». Une assiette (filet de poulet, frites et salade) et on repart. La pluie s’est arrêtée, la route est maintenant presque sèche. Notre but serait d’atteindre la banlieue d’Oviedo pour y séjourner cette nuit. Malheureusement, on ne trouve rien il nous faut aller jusqu’à la ville. Un passant nous informe qu’il existe une auberge pour les pèlerins. On s’y dirige immédiatement. La roue arrière de Jean-Michel se dégonfle toujours un peu aussi nous profiterons de cette halte pour regarder un peu de plus près. En fin de compte on trouvera un peu de limaille dans le pneu qui perçait peu à peu la chambre à air. Dans l’auberge, la salle de bains commune est en réparation et il ne semble pas possible de prendre la douche. On passera outre en franchissant par dessous la barrière.
Distance parcourue 85 kilomètres pour 5 heures 45 de pédalage. Dénivelé : 1280 mètres.
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