01/06/2017
Nous partons vers les 7 heures en attaquant le Cebreiro. C’est un col assez redouté par les pietons. Au départ la montée est raisonnable surtout qu’il fait frais à peine 12 degrés. Comme on est à l’ombre et que l’on monte en altitude, la température se stabilisera vers 9 degré. On passe plusieurs fois sous l’autoroute. Les piliers qui la supportent sont hauts probablement de l’ordre de plus de 30 mètres. En 2009 lors du voyage Le puy – Fisterra, nous avions voulu garder le chemin malgré les recommandations des panneaux routiers. Mais cette fois on ne se laissera pas prendre au piège et pour éviter cette galère on gardera la route. A Piedrafita une bifurcation nous indique qu’il ne reste que 2 km avant l’ O’Cebreiro à 1300 mètres d’altitude. Avant d’y arriver, nous sommes doublés par une colonne de camping cars (au moins une vingtaine) que nous retrouverons garés 1 km plus loin sur la route. Le col et le village ne sont distants que de quelques centaines de mètres. C’est un haut lieu du chemin particulièrement renommé. Le refuge est le plus ancien du chemin ainsi que sa chapelle. Tous deux datent du IXème siècle. Après quelques photos souvenirs, nous repartons par le chemin. Celui-ci est pierreux, grimpe parfois à 12% et nous oblige à mettre pied à terre et à pousser. Mais heureusement ce passage est de courte durée et nous trouvons une large piste totalement roulante qui nous emmène à Linares ou l’on reprend la route pour monter à l’alto San Roque perché aussi à 1300 mètres. Ce col n’est pas très long environ 2 km mais grimpe terriblement. A son sommet un pèlerin en bronze regarde la vallée. En route maintenant vers le dernier col l’alto de Poïo. Celui-ci aussi n’est pas très long mais monte de la même manière pour arriver à 1337 mètres. Il reste maintenant à négocier la descente de 16 km qui nous mènera à Tricastela. On y casse la croûte. En face de nous des pèlerins prennent une petite route bordée par un ruisseau. Sans regarder les guides, on les suit. Mauvaise décision, on arrive dans un sentier minuscule couvert de bouses de vaches. Il est temps de faire le point. Effectivement nous sommes sur une variante qui est formellement déconseillée aux vélos. Retour à Tricastela et pour compenser cette perte de temps nous décidons de garder la route jusqu’à Samos. Arrivés devant le monastère, nous y prenons le tampon au gîte des pèlerins, quelques photos et direction Sarria toujours par la route. Arrivés dans cette ville, nous reprenons le chemin normal sauf que cette ville est bâtie sur une colline et toutes les rues ne sont que des grimpettes à plus de 15%. Notre objectif est de rallier Barbadelo ou nous avons vu qu’il existait une auberge privée. Nous y arrivons après 1 km de poussette. Les chambres sont déjà prises et il ne reste que quelques places dans un immense dortoir. Nous aimerions bien nous reposer avec un minimum de confort car nous sommes assez fatigués. On sent que cela va être compliqué pour ce soir. Notre dernier espoir réside dans une ferme en pleine campagne mais distante de 3 km. C’est une casa rural, en pleine nature et il reste des logements. Par bonheur la patronne fait aussi à manger car il n’y a rien aux alentours. On est vraiment passé tout près de la correction mais le miracle existe toujours et il ne faut jamais abandonner.
Total kms : 71 – Heures passées sur le vélo : 5h12- dénivelé positif : 1628 mètres
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