Le Puy – Le projet

Cette aventure tournait autour de trois points essentiels qu’il me fallait spécialement étudier pour la mener à bien :

    – 1 – La recherche de compagnons : mon but n’ étant pas spirituel mais seulement sportif, je ne désirais pas effectuer le parcours tout seul mais en groupe avec deux ou trois compagnons. La période envisagée excluant complètement Juillet et Août à cause de la trop forte chaleur et surtout de l’encombrement du chemin, je misais sur les mois de Juin ou Septembre qui pourraient faire l’affaire. Tous mes amis ne pouvant se rendre libres pendant environ un mois (temps prévisionnel estimé), je devais trouver d’autres personnes . Internet, étant un bon moyen de communications, fut mon principal centre de recherches.

    – 2 – l’entrainement : par expérience, il était inenvisageable de faire tout le trajet soit plus de 1500 kms avec passage du Massif Central (que je connaissais assez bien), des Pyrénées et autres cols Espagnols sans une préparation physique sérieuse et adéquate.

   – 3 – la logistique et surtout le matériel minimum (et le moins lourd possible) à emporter . Pour suivre l’itinéraire, il existe un grand nombre de guides mais il fallait chercher (et se procurer) les seuls indispensables ; toujours pour une question de poids et de commodité.

La recherche de compagnons :

Depuis longtemps déjà, ce projet me trottait dans la tête et courant 2008, je pris la décision de le conclure en 2009. Je m’aperçu très vite que s’il est très facile de trouver des pèlerins faisant le chemin à pied, il n’en va pas de même pour les cyclistes. Je voulais faire le vrai chemin, c’est à dire suivre au plus près celui des piétons et surtout ne pas aller de ville en ville par la route. Apres 2/3 mois de recherches et au moment ou j’allais mettre une annonce sur des sites spécialisés, je tombais sur une personne qui recherchait des compagnons au départ du Puy pour faire le trajet en une seule fois. Le contact fut alors pris avec Pierre qui habite Marseille et nous échangeâmes quelques mails pour voir si nos objectifs correspondaient. Comme nous étions d’accord, nous pouvions aller de l’avant. Michel d’ Izieu (prés de Lyon) nous fit part de sa volonté de se joindre à nous. Notre groupe était donc constitué et, par la suite, d’autres personnes ont manifesté le  désir de venir avec nous, mais nous avions décidé de nous limiter à trois qui est le nombre idéal sur un grand trajet. Cela limitait les problèmes relationnels et nous permettait surtout, le soir, de rester ensemble dans le même gite. Bien que cela ne soit pas une priorité, une fois arrivé à Saint Jacques de Compostelle, nous verrions, si notre forme nous le permettait et si nous en avions la possibilité, d’aller jusqu’a Fisterra au bord de l’océan. Cette ville est le terminal, la fin du chemin, bien qu’une minorité de pèlerins s’y rendent, préférant arrêter leur pèlerinage à Saint Jacques. Nous nous sommes rencontrés dès Février pour nous connaître un peu plus et avons alors pris rendez vous pour le week-end de Pâques afin de rouler du coté de Marseille. Cette sortie commune (suivie d’une autre en Mai) s’étant très bien déroulée, le jour du départ fut fixé pour le 2 Juin au Puy en Velay.

L’entrainement :

Dès Janvier 2009, je commençais donc par un petit jogging une à deux fois par semaine. Je tachais aussi de sortir le VTT chaque fois que le temps le permettait, histoire de se remettre en jambes. Comme j’habite la Haute Savoie, les mois d’hiver n’étant pas propices aux sorties tout terrain, je restais presque exclusivement sur la route. Puis, petit à petit, j’augmentais la durée et diversifiais les terrains. L ‘hiver en cette année 2009 ne voulait pas partir, je ne faisais presque que de la route. Le résultat fut qu’au mois de Juin, lors du départ je totalisai 1500 kms mais avec 80% de parties goudronnées  (cols, plaine…). Il faut dire aussi que pendant tout le mois de Mai, je m’étais mis en conditions réelles avec le sac à dos chargé de 8/9 kgs, les gourdes pleines et la sacoche de guidon en place. Cela me permis d’ajuster les besoins et de peaufiner les réglages au fur et à mesure des sorties.

la préparation du vélo et logistique :

Il fallait en premier, décider quelle forme allait prendre le transport des affaires et vêtements. Pour ma part, j’avais opté, comme d’habitude, pour le sac à dos incluant un camel bag comme réserve d’eau et une sacoche de guidon pour mettre tous les outils et le nécessaire de réparation ainsi que les guides. Le détail du chargement sac à dos et trousse se trouve ici. Michel avait décidé de monter deux grandes sacoches sur l’arrière de son vélo et Pierre faisait un mélange des deux, c’est à dire un sac à dos et un autre sac de sport sur un porte bagage ainsi qu’une sacoche de guidon. Je donnerai mon avis sur ces trois différents modes sous “conclusion et si c’était à refaire” dans la page principale.

Plusieurs guides furent consultés. Les plus intéressants (format, explications, cartes, dénivelés) furent ceux des éditions Rother. Il en existe deux couvrant tout le trajet : un pour la partie française jusqu’aux Pyrénées et un autre pour la partie espagnole (Camino Francés). Le miam-miam-dodo plus spécialisé en hébergement-restauration (en deux parties également) ferait partie du voyage. De précieux conseils (trouvés sur le WEB) donnés par des internautes ayant accomplis le trajet dans les mêmes conditions ont été imprimés et collés dans les différents guides. Ils nous ont servis lors de doutes sur des passages délicats.

Un point aussi (pas du tout évident) et à ne pas négliger était le retour de Saint Jacques. Le détail des moyens envisagés se trouve sous “le retour depuis Santiago” en page principale.