Jeudi 11 Juin
Départ de l’hôtel vers 8 heures. Nous ne sommes maintenant que deux, Pierre et moi pour continuer. Cela fait un peu drôle et bizarre de passer de quatre personnes à seulement deux mais cela ne nous empêche pas de filer vers Navarrenx. Une petite pluie fine nous accompagne. A l’office du tourisme nous demandons s’il y a un réparateur de vélo pour faire vérifier les freins. Nous tombons (on ne le saura que plus tard) sur un loueur de vélo qui après avoir démonté tant bien que mal les plaquettes à la fâcheuse idée d’appuyer sur la manette ce qui provoque immédiatement le serrage des pistons. On doit se rendre compte qu’il n’y connaît rien en mécanique. Je reprends donc en charge la suite des opérations et mets plus d’une heure pour arriver à décoller ce foutu piston. Nous avons passé tout prés de la catastrophe car ne possédant pas les outils adéquats il devenait presque impossible de remettre la roue. Cela nous servira de leçon pour la prochaine fois. Vers midi nous nous arrêtons à Aroue pour trouver l’épicerie décrite dans le guide. Malheureusement, renseignements pris, elle est fermée depuis un an! On n’a pas d’autre possibilité de se ravitailler aux alentours avant de nombreux kilomètres. Nous devons nous contenter d’une boite de maquereaux pour deux en attendant mieux. Le pays basque est magnifique, les fermes très propres rappellent un peu la Suisse. Pas mal de vallons, un peu de dénivelé quand même. Nous passons la rivière La Bidouze juste avant une forte grimpette sur des rochers et arrivons à la stèle de Gibraltar, convergence des chemins de St Jacques avant les Pyrénées. Celle ci est située un peu en dehors du chemin et nous avons failli la rater. Nous suivons alors un chemin de procession assez raide qui nous mènera vers un panorama superbe sur toutes les crêtes environnantes. Tout en haut, on trouve la chapelle de Soyarza point de passage des pèlerins avant la descente sur un chemin particulièrement pierreux. En bas, c’est Ostabat, tout petit village avec une seule épicerie et un bar. Le gîte possède encore quelques places de libre, nous ferons donc étape ici. Les contreforts pyrénéens sont si prêts que l’on pourrait presque les toucher du doigt.
73 kilomètres parcourus pour 5 heures 20 sur le vélo.
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