Punta La Reina – Navarette camino aragones

Vendredi 6 Juin 2014

Nous partons vers 8 heures 30. Déjà depuis très tôt ce matin, des marcheurs sont partis. Depuis la chambre, on entend leurs pas qui résonnent dans la rue. Notre quotidien est chamboulé. On est passé de quelques pèlerins rencontrés ici ou là à la foule. Nous avons décidés de suivre le chemin historique donc de suivre tous ces piétons qui se dirigent vers St Jacques. Dés la sortie de la ville, une méchante côte de plus de 20% nous prend à froid, on est obligé de mettre pied à terre. Même les piétons sont surpris par cette montée aussi brusque que soudaine. Peu de temps après, le passage d’un vieux pont en pierre (ou du moins ce qu’il en reste) nous oblige à mettre à nouveau pied à terre avec passage des vélos de mains en mains…..Notre début sur le « camino frances » commence de façon plutôt mouvementée. Il y a toujours autant de monde quand on passe à Manuru puis quelques kilomètres après, on se trouve devant la porte en pierres de Cirauqui. Joli petit village mais perché et tout en montée. Le chemin suit la route, aussi nous la prenons mais, petite erreur d’inattention, nous ne voyons pas que le chemin s’enfonce dans les terres et nous continuons toujours sur la route. Vérifications faites sur la carte, on est maintenant assez loin du chemin et c’est avec un peu de peine que nous arrivons à Lorca. S’en suit la ville d’Estella où j’ai décidé de renvoyer par la poste les guides qui ne nous servent plus à rien maintenant. Elle est bondée en ce milieu de matinée et nous avons perdu pas mal de temps quand nous repartons pour atteindre la fontaine à vin d’Irache. Cette petite fontaine, ouverte à tous se caractérise par le fait qu’elle possède deux robinets, un pour l’eau, l’autre pour le vin offert par les vignerons de la région. Un petit coup de rouge (que pour le goûter) et au moment de partir, je m’aperçois qu’un cale-pied est tombé. La vis qui le fixait à la pédale n’est plus là, probablement perdue sur la route. Petite réparation de fortune avec du fil de fer et départ vers Los Arcos où nous allons nous arrêter pour manger rapidement un sandwich. L’église et son cloitre sont magnifiques mais pas le temps de trainer et direction Sansol puis Torres del Rio. Soudain j’entends un grand bruit dans la roue arrière qui se bloque complètement. Ce sont les lanières du sac qui sont passées dans les rayons. Il faut les couper au couteau et heureusement aucun rayon de cassé. Ouf, plus de peur que de mal mais un incident comme celui-ci peut mettre en péril le reste du voyage. Dorénavant, je ferai plus attention aux attaches. La traversée de Logrono, ville importante, s’avère délicate avec un fort trafic. Dès la sortie, les routes se confondent avec les autoroutes et nous allons galérer pendant presque une heure pour se dépatouiller de ce labyrinthe. Les camions nous frôlent et par mesure de sécurité, nous décidons de prendre un petit chemin qui nous emmène vers une cave coopérative. Les employés nous indiquent où reprendre le chemin et malgré quelques rudes montées nous arrivons enfin à Navarrete où nous avons décidés de passer la nuit. Hôtel facilement trouvé car réservé depuis midi et après la douche, visite à l’église qui s’avère grandiose comme presque partout en Espagne.

Total parcouru 87 kilomètres pour 6h de pédalage. Depuis Arles nous avons effectués 1025 kilomètres. On approche de plus en plus de Saint Jacques. Mais comment pourrait-il en être autrement ?