Vendredi 18 Mai 2012
Après un petit déjeuner digne du repas d’hier soir, nous quittons à grands regrets cette auberge qui nous laissera tant de bons souvenirs par l’accueil, la convivialité et aussi, cerise sur le gâteau par les prix si bas. En effet au moment de payer il ne nous a été réclamé que 36 euros pour le repas du soir, la chambre et le petit déjeuner soit 18 euros par personne. Incroyable et renversant.
La piste de l’eurovelo6 passe juste devant notre logement, aussi nous n’avons plus qu’à la suivre. C’est une route de mauvaise qualité avec trous et bosses comme nous en verrons souvent en Serbie. Il n’y a pas beaucoup de voitures et quand on en rencontre une, ce n’est qu’un tas de ferraille émanant une abondante fumée. Et ce n’est rien par rapport aux camions qui eux, quand ils nous doublent font un nuage gris/noir qui ne se dissipe que de longues minutes après. Nous sommes confrontés à la pauvreté prise en pleine face. Les routes ne sont pas ou très peu entretenues. Parfois dans les villages, nous passons devant de veilles femmes qui sur le bas de leur porte essayent vainement de vendre quelques pommes de terre, oignons ou fraises. Il n’y en a jamais plus de 3 ou 4 en quantité, cela est vraiment peu et ne doit pas leur rapporter grand-chose. Probablement la guerre a laissé une économie à bout de souffle, le pays a du mal à se relever et donc la réparation des routes n’est pas une priorité. Nous passons Surduk et décidons de rester sur la route car il y a encore de grosses flaques d’eau de la pluie tombée il y a deux jours. Cette route n’est maintenant goudronnée que sur la moitié gauche ce qui nous oblige à nous rabattre sur la portion terreuse quand un véhicule arrive en sens inverse. A la sortie de Batajnica, on devait rencontrer une gare et nous pensions prendre le train pour éviter l’entrée de Belgrade. En fait, il n’y a rien ni personne et nous devons continuer notre chemin. La grande ville est proche et la route est subitement extrêmement fréquentée par les bus, camions ou voitures. On doit se serrer au maximum sur le côté droit pour pouvoir rouler. Frayeur garantie…. Après avoir traversé un grand parc revoilà le Danube ainsi qu’une piste cyclable qui suit son bord. Elle nous mène jusqu’à l’entrée de Belgrade et l’on peut maintenant apercevoir un espèce de château et ses fortifications. Pour entrer dans la ville, il faut passer sur un immense pont qui nous permettra d’aller à l’office du tourisme car nous voulons rester dans cette ville jusqu’à demain. En fait, après avoir descendu nombre de marches d’escaliers avec les vélos, l’office du tourisme se résume à un simple panneau sans rien d’autre. Nous rencontrons des Français qui visitent cette ville et qui ne la trouve pas spécialement intéressante. Ce sera aussi notre impression car la pollution est à son sommet, difficile de respirer à cause des voitures et des camions qui traversent complètement la ville. Après renseignements à la gare, le prochain train qui nous intéresse ne partira que le lendemain matin à 7 heures 30. Il va falloir trouver un logement. Le patron de l’agence de voyage de la gare, homme qui parle bien le français nous indique un petit hôtel pas loin de là et pas trop cher car ici, les logements sont hors de prix. Contraste avec la campagne et l’auberge d’hier soir. C’est un hôtel bruyant que fréquentent les cheminots, sans aucun intérêt son seul avantage et d’être à deux pas de la gare. Nous le prenons quand même mais sans enthousiasme. Il nous permettra de partir rapidement demain matin. La visite de la ville s’avère décevante, on a vu bien mieux auparavant.
Total de la journée 70 km, moyenne 18,8 km/h pour 3H43 de pédalage.
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