Mercredi 25 Mai 2016
Nous partons d’Agueda le matin sous un petit crachin. Quelques minutes plus loin, le temps de sortir et d’enfiler ma veste, je ne vois plus mes coéquipiers. Après une recherche de dix minutes, il faut se rendre à l’évidence, nous nous sommes perdus les uns des autres. Une fois de plus le téléphone portable joue son rôle à fond et nous nous retrouvons sur la grande route direction Mourisca. Le chemin est trempé, plein de boue. Nous rencontrons un Anglais à VTT qui fait le même trajet que nous mais bizarrement ne possède qu’un tout petit paquet sur son porte bagage. On a de gros doutes soit il ne fait qu’une étape ou deux soit il se fait livrer ses affaires le soir à l’hôtel. On comprend mieux que dans ces cas il peut bien faire 120 km par jour selon ses dires. La terre est peuplée de fanfarons. Lors de mon premier Compostelle j’avais rencontré un cycliste qui se vantait de faire 180 à 200 km par jour en empruntant le chemin des pèlerins ! Pour avoir un peu d’expérience, j’aimerais bien le voir….Le chemin reste pratiquement impossible, trop boueux et c’est par la route que nous arrivons à Albergaria. Comme les jours précédents, les eucalyptus nous tiennent compagnie et les villages se succèdent les uns après les autres. Vers 13 heures nous sommes à Oliveira de Azemeis et nous déjeunons dans une boulangerie d’un sandwich et coca. Vite fait bien fait et nous repartons vers San Joao de Madeira. A partir de cette ville, c’est une galère épouvantable : montées abruptes suivies de fortes descentes, en plus le chemin est maintenant recouvert continuellement de pavés qui font tressauter les vélos. Cela durera jusqu’à Porto pendant plus de 30 km. Un vrai enfer. Nous avons pris l’habitude que lorsqu’un de nous s’arrête un instant, les autres ralentissent et attendent s’il y a le moindre doute sur la continuité du chemin. Or peu avant Porto, m’étant arrêté deux minutes, je repars et regarde les flèches jaunes qui indiquent la direction. Pourtant je n’arrive pas à rattraper mes coéquipiers. Rebelote avec les téléphones pour s’apercevoir que le chemin est fléché sur deux voies différentes. On a du mal à se retrouver et enfin reprenons le chemin toujours aussi infernal. Nous garderons donc la route et arrivons à Porto non sans mal car les abords sont très encombrés. Il faut se faufiler entre les voitures et les tramways jusqu’au pont Louis I dit pont Eiffel. Mais on se trouve sur l’arche du haut et ici il ne passe que les piétons et les trams. En plus comme je n’apprécie pas spécialement le vide, nous décidons de descendre vers le passage routier du bas par une rue extrêmement pentue. Sitôt de l’autre côté du fleuve Douro nous grimpons ver la cathédrale où sur un de ses côtés se trouve l’office du tourisme qui nous indique des logements pour pèlerins qui ne nous conviennent pas. On cherche donc autre chose et trouvons un petit hôtel sur une place au centre de la ville. Le soir nous irons sur les quais manger un excellent repas et déguster un verre de porto. De nuit le pont Eiffel illuminé est magnifique. Nous irons découvrir et visiter cette belle ville demain matin.
Distance parcourue 80,4 km – 6h39 de pédalage – vitesse moyenne 12,08 km/h – vitesse maxi 44,07 km/h – Calories dépensées 2500 – dénivelé positif 1289 mètres – dénivelé négatif 1287 mètres
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