Dubova – Drobeta Turnu Severin

Lundi 21 Mai 2012

Nous partons vers 7H30 sans avoir déjeuné car nous n’avons rien trouvé dans le village. De  toute façon on n’avait pas changé des Leis roumains et ce n’est pas dans les villages que se trouvent les guichets de change. Il fait beau mais frais et c’est le dernier jour. Si tout va bien, demain on sera sur le chemin du retour en bus. Une première descente nous emmène sur le bord du Danube. Nous sommes à l’endroit le plus étroit du fleuve. En effet deux falaises se rejoignent ici par le bas et forme un tout petit passage. Mais même en cas  de crue, il ne doit pas y avoir de problèmes car les falaises sont très hautes. Nous sommes en plein dans les Portes de Fer et une petite brume qui monte de l’eau rend cet endroit magnifique. Peu après, nous passons devant le monument de Decebalus Rex (le dernier roi roumain)  creusé à même la roche. Nous rencontrons sur notre chemin de fortes montées que suivent immédiatement des descentes aussi abruptes. C’est maintenant la ville d’Orsova que nous devons traverser. Elle forme un coude à angle droit  avec le Danube. Ce coude fait que tous les détritus du fleuve se bloquent à cet endroit. Il y a des milliers de bouteilles plastiques et toutes choses qui peuvent flotter. Quel dommage pour une jolie ville. Peut être, un jour, la pollution sera maîtrisée ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.  A la sortie du pont, nous rejoignons une route au trafic particulièrement  dense. Voitures et camions sont en très grand nombre et il nous faut nous serrer complètement à droite pour les laisser passer. C’est infernal, nous avons à peine 20 centimètres  pour rouler et pas possible de prendre le bas côté car il y a une barrière de sécurité et en dessous le Danube. Nous avions connu des routes dangereuses mais pas à ce point comme ici et il n’y a aucune possibilité d’échappatoire jusqu’à la prochaine ville distante de 25 kilomètres. Enfin nous arrivons au barrage de Portile de Fier qui permet à la Roumanie et à la Serbie d’utiliser l’eau du fleuve pour produire de l’électricité. Il est immense, la frontière Serbe est de l’autre côté. Nous ne le franchirons pas car on doit rester en Roumanie pour atteindre Drobeta Turnu Severin qui sera notre point d’arrêt définitif et celui de départ du bus pour le retour. En entrant dans la ville, nous nous dirigeons immédiatement vers l’agence Atlassib repérée la veille pour voir s’il y a encore des places libres. On nous confirme que nous pourrons partir dès demain par deux bus différents, ma coéquipière passant par l’Italie et moi par la France. Nous prenons les billets et à la sortie, nous tombons sur un couple Australien qui fait aussi un périple à vélo. Ils ont changé trop de dinars serbes et maintenant ne savent pas quoi en faire car inéchangeables.  Nous  trouvons rapidement une pension puis comme il est déjà  plus de 13 heures, nous rentrons dans un restaurant pour manger. La nourriture et les logements ne sont pas très chers en Roumanie. Un resto n’excède pas les 5 euros tout compris. L’après midi sera mise à profit pour effectuer les derniers achats/souvenirs et à prévoir l’alimentation pour le voyage retour qui va durer plus de 40 heures.

Total de la journée : 59 km, moyenne 18,7 km/h pour 3h07 de pédalage.