Rente – Pedrouzo

02/07/2017

Nous quittons à regret la pension de la veille. On est tombé dans un logement parfait, nous disons au revoir aux patrons après le petit déjeuner. Déjà beaucoup de pèlerins passent devant la maison. Le chemin est vraiment typique de la Galice : deux murs en pierrailles espacés d’un mètre et le chemin au milieu. La Galice est parcourue par de nombreux ruisseaux. Cela doit venir de la proximité avec l’océan et le fait que comme en Bretagne, il pleut plusieurs fois dans la journée. Les averses sont de courte durée mais se répètent souvent. Sur le chemin nous rencontrons des rochers au ras du sol ce qui nous oblige à mettre le pied à terre. Nous garderons le chemin jusqu’à Portomarin puis on prendra un bout de route. Une fois le pont de Portomarin traversé, la route et les rues montent terriblement. Nous espérons trouver un bureau Alsa pour acheter notre billet de bus pour le retour mais il n’y a rien pas même une agence de voyage. Nous repartons donc toujours par la route vers Hospital Da Cruz. Ce ne sont que des montées suivies par des descentes et au bas tout recommence. C’est épuisant. La route est déserte, pas ou peu de voiture aussi nous arrivons à Palas De Rei vers 13 heures. Achat de quelques victuailles mangées rapidement sous les halles de la ville et nous repartons aussitôt car nous aimerions être ce soir le plus près possible de Santiago de façon à éviter la foule pour la délivrance de la Compostella et pouvoir acheter nos ticket de bus. Nous traversons Melide qui est la patrie des pulperias, restaurants qui ne servent que la spécialité locale : les poulpes façon galicienne avec un filet d’huile d’olives et un peu de piment. Ici aussi il n’y a pas d’agence de voyage il faudra attendre Santiago en espérant qu’il y ait encore des places. Il y a de plus en plus de pèlerins. Cela vient du fait que pour obtenir la Compostella il faut faire au moins 100 km à pied sur le chemin ou 300 à vélo. Comme ce diplôme est très prisé en Espagne (c’est un plus lors d’une demande d’emploi), beaucoup de personnes partent de Sarria jusqu’à Santiago. Nous passons Boente puis Arzua. La route est large avec un bas côté pour les cyclistes mais les camions nous frôlent quand même. Et toujours ces sempiternelles montées et descentes. D’après le GPS nous ferons autant de dénivelé que lors de l’étape du Cebreiro et des altos de San Roque et Poïo soit plus de 1400 mètres dans la journée. Nous nous arrêtons dans une pension que nous avions prise lors du Chemin du Nord. La patronne est toujours la même. Il n’y a plus de place mais elle nous propose d’aller plus loin toujours chez elle pour trouver un logement. Pas de problèmes on y va, la chambre est correcte, propre. Tout va bien ce soir.

Total kms : 93 – Heures passées sur le vélo : 6h34 – dénivelé positif : 1493mètres