Oviedo – Tineo

Samedi 6 Juin 2015

Départ vers 6 heures 30 après un lever à 6 heures. Mais au moment de récupérer nos vélos dans le local de l’auberge, des pèlerins portugais ont mis les leurs devant les nôtres. Il est donc impossible de les sortir. On doit aller les réveiller car un cadenas entoure les roues ce qui empêche de les remuer. C’est aujourd’hui que commence réellement le chemin primitif. On va suivre les mêmes pas que le roi  Alfonso II qui fit en 829 ce même chemin. Traverser la ville d’Oviedo est assez difficile si bien qu’on se retrouve devant une entrée d’autoroute interdite bien sur aux vélos. On doit faire marche arrière et demander notre chemin. On trouve enfin quelqu’un qui nous indique la bonne direction. On en profite pour prendre le petit déjeuner dans un bar ouvert. La route monte assez fortement comme d’habitude, les jours passent, se suivent mais rien ne change de ce côté. En montant le col de Cabrunana, on tombe sur une concentration de motards qui déboulent à toute vitesse. Il y a probablement plus de cent motos. Ils se rangent sur un parking au sommet et repartent par petits groupes. A midi, Jean-Michel pique sa crise car selon lui on aurait du s’arrêter avant pour manger. Comme on s’occupe de tout (hébergement, ravitaillement, trajet …) avec Corine cela fait trop, les critiques sans aucuns fondements ne doivent pas avoir leur place dans une équipe. Je me vois donc obligé de le remettre en place. Vers 13 heures, nous mangeons à Sala d’une salade et d’un café bien chaud. Il fait très froid et la brume nous entoure. Peu après, le crachin fait son apparition, froid, humide qui rentre de partout et nous gèle entièrement. Une rude montée nous emmène à la Pena. Au sommet on se réfugie dans une station de lavage autos désaffectée. Cet abri permet de se sécher un peu à cause de la brume qui est toujours là. Il doit faire 4 ou 5°, on grelotte. La forte descente vers Tineo est assez périlleuse car la route est mouillée et on ne voit pas à plus de 5 à 6 mètres. Une fois de plus, je dois mettre le feu rouge à l’arrière du casque. A Tineo il fait encore froid mais le crachin à disparu, la brume aussi et la route est sèche. On visite l’auberge des pèlerins qui est un dortoir de 50 ou 60 places dans une salle commune. On s’était renseigné la veille et l’office du tourisme nous avait dit qu’une autre auberge venait  de s’ouvrir au bas de la ville. On s’y dirige donc et on trouve un bâtiment tout neuf qui fait aussi hôtel avec des chambres à 4 lits très propre. Nous n’hésitons pas pour accepter cette habitation qui est à nos yeux parfaite.

Distance parcourue 78 kilomètres, 5 heures 30 de pédalage et 1200 mètres de dénivelé