Conclusion Canal Garonne et Midi

Lors de mon premier canal du Midi (Juin 2010), le temps était clément, pas de pluie et les hébergements se trouvaient assez facilement car tous étaient ouverts. Même en cas de problèmes, il suffisait de s’écarter de quelques kilomètres du canal pour trouver. En 2015, nous sommes partis début Octobre et il n’en va pas de même quand l’automne pointe le bout de son nez. Les jours sont plus courts, il fait assez froid le matin et la température ne redevient raisonnable qu’à la mi-journée. Le plus important est de faire attention où pouvoir coucher le soir car il n’est pas question de passer une nuit dehors ce qui peut se concevoir en été en cas de besoin mais pas en cette période de l’année. Cela mis à part, le canal n’est que très peu fréquenté à cette période et l’on y trouve que de vrais amateurs qui sont là que par pur et réel plaisir et ne suivent pas spécialement la mode du moment. Les rencontres sont plus chaleureuses et authentiques.

Le canal latéral de la Garonne 
suit la plupart du temps la voie verte, goudronnée, facile sans dénivelé, agréable, à la portée de tous. Au départ de Bordeaux, rapidement, le chemin traverse les vignobles les plus réputés qui en Octobre sont en train de changer de couleur. Avantage énorme, il y a peu de grandes villes à traverser et il est facile de se ravitailler auprès des magasins d’alimentation sur (ou très près) du parcours. Quelques curiosités jalonnent son cours (pente d’eau de Montech, moulins à eau….). Il est possible de dévier vers des villes Touristiques (Montauban, Auvillar…) tout en gardant une piste cyclable. Nous ne nous sommes jamais ennuyés. Le parcours peut se concevoir fractionné en famille avec les enfants. Il se termine à Toulouse presque devant la gare (bien commode pour repartir quand le voyage s’arrête dans cette ville) ou possibilité de se brancher directement sur le canal du Midi si continuité.

Le canal du midi 
commence donc à Toulouse aux ponts jumeaux. Une piste cyclable, goudronnée permet de traverser la ville sans encombre et continue bien plus loin dans la banlieue. Par contre attention aux hébergements qui deviennent plus rares surtout en Octobre. De petits villages ou villes se trouvent aux abords tout au long du parcours ce qui permet de se ravitailler. En cette année 2015, nous avons été confrontés à l’abattage de beaucoup d’arbres au bord du canal. Malheureusement ils se transmettent la maladie les uns aux autres et la seule solution est de les couper et les brûler. Les berges du canal étaient donc fermées par endroit sans trop d’informations sur les déviations possibles. Cela nous a valu quelques galères pour retrouver le chemin. Dommage, quelques renseignements pour ce patrimoine classé à l’UNESCO auraient été les bienvenus. Attention aussi au vent qui peut souffler assez  fort. Nous avons rencontré ce cas  (vent de face) vers Castelnaudary dont le bassin était hérissé de grosses vagues. Vers la fin du trajet, le chemin est un peu laissé  “à l’abandon” et limite parfois dangereux. Mais tout ceci est de loin compensé par le plaisir de rouler sur un itinéraire historique qui a demandé des travaux colossaux et inimaginables. Je n’ai pas regretté de le parcourir pour la deuxième fois en entier. Lors d’Arles-Compostelle on l’avait emprunté partiellement après avoir suivi La Rigole jusqu’au bief de séparation des eaux. En bref, un très bon souvenir surtout que l’entente entre les divers coéquipiers a été formidable et nous projetons de repartir avec la même équipe l’année prochaine.