Compostilla – Samos camino Aragones

Jeudi 12 Juin 2014

Nous partons vers 8h30, il fait beau, pas froid du tout aussi on enfile les vêtements adéquats c’est-à-dire les manches courtes. A l’approche des villages, nous rencontrons sur la route des coquilles en bronze scellées sur le sol. Les villages se sont investis pour implanter ces symboles sur le chemin qui mène à Compostelle. La première ville traversée est Villafranca del Bierzo où dès l’entrée, son imposant château nous permet de prendre quelques photos. C’est une assez grande ville, coupée en deux par un pont. Un pèlerin en bronze nous montre le chemin à prendre. Sitôt la sortie de la ville atteinte, nous avons le choix entre suivre un moment la route ou prendre le « camino duro » abrupte qui chemine à travers la montagne. Nous préférons prendre la sécurité et suivons la route comme tous les cyclistes et la plupart des pèlerins. Nous roulons dans une vallée et je me souviens très bien d’elle car il y a 5 ans nous nous gelions par un petit 2° au même endroit. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, il fait bon. Parfois on aperçoit l’autoroute qi passe juste en dessus de nous. Arrivés à Las Herrerias, la montée se fait beaucoup plus raide. Un panneau indique aux vélos de ne pas suivre le chemin pédestre et de garder la route. Nous suivrons les recommandations car j’ai un souvenir cuisant de cette partie en 2009 pour avoir voulu jouer aux caïds et pris le chemin normal. Cette montée durera environ 15 kilomètres avec des endroits à plus de 12%. Dans son milieu, nous passons dans la province de Galice puis encore un petit effort et nous atteignons le sommet de l’Ocebreiro. La chapelle du hameau est la plus vieille du chemin (9ième siècle). Elle est très fréquentée par les touristes venus en bus. Apres un frugal casse croûte au bistrot, nous repartons vers l’Alto de San Roque à 1300 mètres d’altitude suivi par celui de Poio aussi à 1300 mètres. Assez dure grimpette mais compensée par le fait que c’est le dernier col avant Saint Jacques. Dorénavant, il n’y aura plus de dénivelé important. La descente est impressionnante, on passe en 15 kilomètres de 1300 mètres à moins de 400.Doigts sur les freins et frissons garantis. Passé Tricastela, nous prenons la direction de Samos où nous avons décidés de nous arrêter quelques instants, le temps de contempler l’immense monastère (le plus ancien couvent du monde) et de faire tamponner la crédentiale. Sur les grilles de ce monastère sont soudées de petites coquilles nous rappelant que nous sommes sur le chemin historique pris depuis des siècles par les pèlerins. Nous avons réservé un gite à la sortie de la ville mais pour y accéder une belle et forte grimpette nous oblige à appuyer fermement sur les pédales. Pas grave nous sommes maintenant rodés à ce genre de parcours.

Kilomètres parcourus : 93. Temps de pédalage : 6 heures (montée de l’Ocebreiro oblige).