Pedrouzo – Santiago chemin primitif

Mercredi 10 Juin 2015

Dans le dortoir il y a 6 pèlerins. Ils se lèvent vers les 5 heures 30 pour partir. Réveillés, nous n’avons pas vraiment d’autres solutions que de faire comme eux. Vers les 7 heures on aperçoit sur le bord de la route un petit bistrot ou nombre de personnes sont en train de déjeuner. On s’y arrête aussi. Nous ne sommes que tous les deux avec Corine car nous n’avons pas pu trouver Jean-Michel. La route monte, il n’y aura pas de répits jusqu’à Santiago. Parfois nous prenons le chemin des pèlerins et parfois on alterne avec la route pour arriver plus rapidement à Santiago. On veut absolument passer par le Monte Gozo pour voir le monument en l’honneur du pape Jean Paul II qui est venu ici en 1993. On le cherche puis soudain le sommet du monument apparaît. On voudrait bien s’y diriger mais il n’y a apparemment pas de route qui y mènent. Dans la lueur du jour qui arrive, nous distinguons un cycliste qui vient vers nous. C’est Jean-Michel. Il avait projeté de dormir hier soir à l’auberge des pèlerins du Monte Gozo mais celle-ci est fermée définitivement et il a du trouver un petit hôtel. Il semble un peu penaud et  ne dit rien. On nous indique enfin un petit chemin pour aller jusqu’au Monte Gozo. Petit arrêt pour admirer tout en bas la ville de Santiago de Compostella, un tampon sur la crédentiale et nous descendons vers la ville. Photo obligatoire devant l’horrible panneau tout tagué de Santiago et direction le bureau des pèlerins où l’on délivre la Compostella. Il faut faire vite car dès la mi-matinée il peut y avoir une queue de plus de deux heures d’attente. Bonne initiative, il n’y a qu’une dizaine de pèlerins avant nous et 30 minutes plus tard on est dehors avec notre fameux document.  Direction maintenant la cathédrale qui n’est pas très loin  et on se pose sur la place de l’Obradoiro pour discuter du moyen de retour des vélos et si l’on va jusqu’à Fisterra. Apparemment je serai le seul à y aller car Corinne et Jean-Michel désirent rentrer au plus vite. Ils décident de prendre l’avion pour regagner Bruxelles aussi nous nous dirigeons vers une agence de voyage locale. Il fait très froid et le vent souffle fortement. Après avoir trouvé un avion vers Bruxelles, il faut s’occuper maintenant de faire emballer les vélos pour le rapatriement. Le marchand « velocipedo » spécialiste en la matière nous propose de le faire demain matin et se charge aussi de l’envoi (99 euros livré à domicile). L’hôtel est aussi trouvé, ce sera le même que l’année dernière lors de mon dernier trajet Arles-Compostelle. Je commence à me demander si je ne ferais pas mieux moi aussi de rentrer car il fait de plus en plus froid, le vent redouble de force et je sens que se sera une galère pour aller jusqu’à Fisterra. A midi ma décision est prise, il fait trop froid, je n’irai pas à Fisterra, retour direct depuis Santiago. Après un petit repas au resto du bas, je fais une petite sieste réparatrice puis tous les trois nous prenons le chemin de la cathédrale pour la visiter. Nous en profiterons aussi pour faire les premiers achats en ville.  Le soir petit repas au resto en bas du logement (calamar et salade pour 10 euros) puis dodo.

Distance parcourue 22 kilomètres pour 1 heure 30 de pédalage.

Distance parcourue depuis Irun 834 kilomètres.